[FRENCH] S’étant attiré la colère de Negan, un chef de gang qu’il ne connaît même pas, Rick décide d’organiser une expédition pour redre, avec un petit groupe, la communauté d’Hilltop. Mais les choses vont vite dégénérer. Et un personnage important de la série n’en reviendra pas… Kirkman et Adlard en mode « impitoyable » pour le 100ème numéro d’une série qui continue de changer la donne… 67138
Dessins de Charlie Adlard & Cliff Rathburn
Sorti aux USA le mercredi 11 juillet 2012
Cela fait maintenant une centaine d’épisodes que Robert Kirkman fait bouger les lignes de la BD américaine avec son Walking Dead. Avec une seule règle : « Nobody is safe » (personne n’est à l’abri). Alliances et mésalliances ont volé en éclat au fil de l’évolution de Rick. Il a parfois gagné des alliés mais le sentiment de perte aussi a évolué, se faisant de plus en plus déchirant. Avec un centième numéro on se doutait bien que quelqu’un risquait de payer le prix. C’est le cas. Pas une surprise, non, mais une claque brutale ! D’une certaine manière sacrifier un personnage pour le 100ème épisode pourrait paraître un gimmick. Et ça le serait sans doute s’il s’agissait d’une énième série de mutants. Seulement là les morts comptent. Ils ne guérissent pas à la faveur d’un reboot ou d’un healing factor. Bien au delà de cette mort et de l’identité du sacrifié, il y a aussi la « brutalité économe » avec laquelle il est tué. C’est qu’il faut désormais compter avec Negan, nouvel arrivé sur la scène. Il est vrai qu’il n’est pas sans évoquer une sorte de Governor bis, mais dans le même temps il y a un côté désabusé qui le rend plus terrible encore…
On ne peut pas vraiment dire que Walking Dead #100 change totalement la donne, dans le sens où il s’agit de la poursuite d’une logique. Ici pas de nouvelle règle du jeu mais un carrefour. Une rage rentrée, un adieu à un(e) ami(e) de longue date. Et la certitude que, vue l’étendue des dégats, il va falloir basculer encore plus dans la noirceur. Les âmes de Rick et de son petit garçon vont en prendre encore un coup… S’il fallait raconter, résumer Walking Dead #100, on le trouverait sans doute très basique. Mais ici les auteurs prouvent une nouvelle fois que l’important n’est pas le rebondissement mais bien la manière de faire. Ce n’est pas un joyeux anniversaire, par la force des choses, mais c’est un épisode terriblement bon, avec son implacable amertume. Chapeau bas pour cette entrée méritée dans le club très select des séries indés qui sont arrivées à er le seuil du #100…
[Xavier Fournier]
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